Jour 8 : Jasper - Journée VTT
13 Aout 2011
Rando VTT: 33 km - Dénivellé: 400 m
Météo: Soleil et quelques nuages
Levés à 7h30, la journée commence par le déjeuner en évitant de jeter les céréales….rendez vous à 9h chez le loueur de vélo dans Jasper pour enfourcher nos montures de la journée : de 14 à 19 pouces, tout le monde trouve la pédale à son pied. Freins à disque hydrauliques, suspension avant à débattement amplifié, pneus larges à accroche surpuissante, selles dures (que à la fin de la journée, je ne pourrais plus m’asseoir), les dodges du coin avec leur double essieux peuvent aller se recoucher.
L’air frais aiguise nos sens lorsque nous nous dirigeons vers le début de la randonnée du jour : le pont de fer traversant la rivière est le départ du sentier 9a qui suit cette dernière jusqu’aux « five lakes » puis vers le lac Wabasso.
L’entrée de jeu est une cinquantaine de marches en bois qui nous font gagner 20m d’altitude tout en amorçant la pompe à sang que chacun de nous va mettre à rude épreuve tout le jour. Parfois quand l’air, notre carburant, viendra à manquer, cette pompe s’emballera, nous forçant à mettre pied à terre. Ce sera le cas souvent car les vallons font aussi osciller la piste de haut en bas brutalement.
Après cette montée de marche, la cadence est donnée : ce sera du single track sur 40km.
Le canadien est futé : pour ralentir les fougueux (et parfois les fougueuses), le sentier est jonché de racines qui nous obligent à ralentir avant de refaire parler les cuisses pour les pentes raides et surprenantes…A ce jeu, les champs de pierre rondes n’ont pas souvent le dessus sur les défis que mathieu et adrien se jettent à chaque fois…
Le silence du matin associé à la discrétion de nos engins d’acier fait qu'on se voit couper la route par un ours noir qui disparaît dans le bois en un éclair. Par la suite, les kilomètres jusqu'à la jonction avec le sentier 9 seront dédiés à une opération « silence ». Un dain sera aperçu, son cul blanc a bondit du chemin.
Les montées s’enfilent sans se ressembler.
Le long de la rivière, si on chute c'est directement dans l'eau Jeune cervidé qui regarde les VTT passer
1 er lac de la vallée des cinq lacs Adrien sur sa monture d'acier
Les lacs sont magnifiques, de couleurs bleus ou vert clair, chacun est différent. Au détour d’un virage, la pédale gauche de mathieu embrasse énergétiquement un roché posé (bien ancré même) là sur le bord du chemin. Notre cavalier des temps moderne tente vainement de s’accrocher à son tas de ferraille dont la gravité et le ravin ont raison… Moins de peur et sans aucun mal, la GO PRO est intacte. Faut dire que Mathieu n’a pas l’abiterude des grosses pédales…
Encore un lac
En quittant les lacs, nous bifurquons vers le single amenant au lac Wabasso. Une longue montée douce nous permettra à retour de faire parler la vitesse, mathieu ayant toujours la mauvaise habitude d’utiliser les deux poignées situées devant ses doigts… Nous mangeons au premier lac que nous voyons, ce n’est pas le bon nous informe, à la fin du repas, un cycliste passant par la. Nous allons donc jusqu’au lac après le repas.
Le retour est d’autant plus régaleux que les sentiers descendent plus qu’ils ne montent. La GO PRO est mise à contribution. La pompe à sang monte souvent à 200puls/min alors que les poumons brulents, la chaleur est là mais un petit air frais nous fait savourer ce retour par le chemin 1. Belle ballade.
Encore un lac Lac Wabasso - point de retour de la randonnée VTT
Retour au camping pour la douche, un tour au Laundry pour la lessive de la semaine. Puis supermarket pour le diner : riz+legumes surgeles+viande de porc. Les cookies terminent le repas avec un Wapiti au milieu du camping. C’est ce salop qui laisse ses bouses partout dans le camping.
Mathieu et adrien font un piège à écureuil. Il ne s’est pas fait piégé mais y a de l’idée…Les voisins et voisines se sont améliorées, mais : « peut mieux faire ».
Jour 9 : Jasper - Maligne Canyon - Maligne Lake - Mont Robson
14 Aout 2011
Rando: 15 km - Dénivellé: xxx m
Météo: Nuages et pluie
Deuxième jour sur Jasper, aujourd'hui nous partons pour Maligne Canyon et le Maligne Lake.
Quand nous nous sommes levés ; il faisait grand beau mais lors de notre départ, le ciel est chargé de gris (comme prévu par méto Canada).
Le canyon est divisé en deux parties : une basse et une haute ; nous commençons par la partie basse ; qui est assez longue.
Nous pouvons nous rendre compte à quel point l’eau a travaillé la roche et creusé celle-ci : l’eau est à plus de 15 m en dessous de notre niveau. Point fort de cette partie basse : une magnifique petite cascade sur 4 ou 5 mètres qui en fait correspond à une des nombreuses sources alimentant le canyon.
La partie haute est plus spectaculaire ; nous pouvons observer des marmites géantes et une belle cascade de 25 mètres.
Après ce premier arrêt ; nous nous dirigeons vers le lac Maligne. Sur la route nous avons croisé des chèvres des rocheuses, tranquillement en train de manger.
Au programme de la balade, une boucle (ou plutôt comme le dit Mathieu un filet de papillon) de 10,4 km et un gain d’altitude de 500 m. Le sentier est en fait un très gros DFCI, sans vue, bordé de sapins. Lorsque nous arrivons près de l’arrivée (point le plus haut), la pluie nous surprend ; nous sortons nos armes ; à savoir : nos ponchos. On ressemble à une armée de Vin Diesel sortis du film Babylon AD. L’arrivée n’est pas spectaculaire, les nuages nous empêchent de voir le lac. Plus ou moins abrités par les sapins, nous pique niquons…
La descente est un petit sentier raide, bourré de racines de sapins rendues glissantes par la pluie ; mais pour les 4 branleurs que nous sommes cela ne correspond pas vraiment à un défi.
La pluie nous laisse finalement tranquille et nous avons même le loisir de faire sécher nos ponchos lors d’une petite séance photos sur un ponton flottant du lac.
Après cette balade, nous retournons sur nos pas jusqu'à Jasper (étape obligatoire pour aller vers le mont Robson, à 80 km). Sur la route nous avons le plaisir de voir des cervidés, un ours brun (assez jeune) et un coyote. La route se fait tranquillement, je lis l’histoire du canda à toute la voiture mais rapidement Adrien et Clem s'endorme..Au pied du mont robson, nous visionnons une cassette sur les consignes de sécurité du trail que nous débutons demain (c’est une obligation imposée par le parc Canada).
Au camping, la pluie menaçant oblige les garçons à mettre la bâche de protection. Mathieu se blesse la main, ce qui nous donne l'excuse de sortir la super trousse de secours longuement préparée en France.
La pluie finie par arriver alors que la bâche n’est pas mise. Les garçons ne font bien mouiller. Mais apparemment ils s’en fichaient. Ils ont même réalisé une tranchée sur le terrain à l’aide des battons de marche pour évacuer l’eau plus facilement !
Au dîner ce soir : soupe, omelette au lard… Hum : ca me donne faim !
Jour 10 : Berg Lake Trail - J2
15 Aout 2011
Rando: 26 km - Dénivellé: 800 m
Météo: Soleil, Nuage et quelques averses éparses
La première vraie journée de marche est enfin arrivée ! le Berg Lake Trail est à nous !
50 km de marche A/R que nous réaliserons sur deux jours.
Au programme de cette folle première journée : 21 km jusqu’au Lac Berg – ce qu’on appelle le Berg Lake Trail !
Nous nous sommes enregistrés la veille au soir pour obtenir le sésame qui nous permettra de planter la tente à 1645 m au bord du dit lac (je précise que j’avais réservé le camping 2 mois plus tôt au moins).
PHOTO MATHIEU DU MONT ROBSON AVEC LE CENTRE
Le réveil est un peu dur pour Adrien pour qui le matelas s’est dégonflé doucement pendant la nuit, ce dernier n’a pas échappé à la regonfle vers 3h00!
Les quatre sacs paquetés (avec un surplus pour les garçons.. on est costaud ou on l’est pas..), nous quittons le camping pour le parking de départ qui se trouve seulement 2 km plus loin – soit dit en passant il s’agit de 2 jours de repos à venir pour notre FORD Escape après déjà 800 km au compteur – repos bien mérité.
Au départ du trek Lac Kinney - km 7
La carte du chemin annonce 800 m de dénivellé !! Facile disons-nous.. C’est sans compter les monter et descente (au moins 150 m) que nous effectuons sur les 10 premiers kilomètres (ils y sont pas eux dans les 800 m !!).
Notre premier spot est le lac Kinney que nous atteignons au bout de 7 km dans la foret humide où foisonne sapin géant, mousse, fougères et même des mougères ! C’est quoi l’engrai local ? SVP ? il nous en faudrait un peu pour le jardin ?
A la sortie de la forêt qui longe le lac Kinney
Le Berg Lake Trail a la particularité d’être agrémenté de camping tous les 3 km en moyenne car c’est pas moins de 7 campings que nous traverserons le long de notre route.
Le premier étant le Kinney Campgroud (à 7km) et le dernier étant le Robson Pass campgroud (à 23km).
En ce qui nous concerne j’ai réservé le Berg Lake campground qui est le 5 ème du chemin à 21 km.
Tous ces campings bénéficient d’emplacement bien délimités par des poutres de bois avec un sol recouvert d’écorces de pins (super pour les sardines ! et pour notre dos qui dormira à même le sol !). Ils sont trop forts ces canadiens !
Dans la vallée of « thousand falls »
Nous suivons le lac Kinney sur plusieurs kilomètres en passant plusieurs ponts de bois dont un beau pont suspendu pour aboutir dans la vallée of « thousand falls », effectivement cette dernière porte bien son nom puisque nous allons croiser et approcher plusieurs cascade lors de la véritable montée (4 km pour faire 500 m de dénivellé – allez on appuie sur les bâtons).
La première cascade est la White Falls – facile elle est toute blanche et très grosse – pas trop dur pour une cascade ! La seconde est la « Fall of the pool », effectivement cette grande cascade de plusieurs dizaines de mètre se jette dans une piscine naturelle creusée par des années d’érosion. La troisième et non la moindre est ‘l’emperor falls », cascade énorme et rugissante que nous approcherons de très (trop) près et qui nous vaudra le premier rafraîchissement de la journée. Ainsi c’est avec le pantalon collé aux mollets (mais où sont nos amigos les ponchos ?) que nous quittons cette dernière pour le lac Berg (oui enfin !) que nous atteignons après avoir traversé la vallée du vent (ok c’est pas son nom – mais ça pourrait très bien l’être) qui continue de nous rafraîchir (qui à dit qu’on avait chaud ? putain couper le ventilo ! merci !).
L’arrivée sur le lac est splendide et nous sommes en extase devant les deux glaciers : Mist glacier et Berg glacier dont les langues viennent chatouiller le lac.
Le Glacier berg est blanc bleuté et à chaque fréquents craquement nous guettons l’arrivée d’un iceberg sur le lac… (mais est-ce que si le glacier tombait tomber pour moitié dans le lac, le camping à son bord serait emporté par une vague géante.. c’est question me turlupinera quelques minutes et fera bien rire le reste de la troupe… c’est pour cacher leur peur , non ?lol).
Repus par cette longue montée (7h de marche), nous choisissons deux campements proches pour établir nos pénates. Le concours de la première tente montée est gagné par succès par le couple des sudistes, grâce à une pierre de plusieurs ‘mètres’ qui obstrue la plantation de la dernière sardine des Normands ! Chose faite nous décidons d’aller détendre les gambettes par une petite marche jusqu’au dernier camping du chemin, soit 4 km A/R, histoire de mériter amplement la soupe bien chaude et les 700 g de spaghettis au pistou. La nuit à même les écorces de pins sera bonne – la fatigue aidant le mal au dos se fera très peu ressentir.
Astuce du jour : Si la cascade semble mouiller de loin – cela veut forcément dire qu’elle mouillera de près – alors prends ton poncho et fais pas ton cake !
Jour 11 : Berg Lake Trail - J2
16 Aout 2011
Rando: 26 km - Dénivellé: 1000 m
Météo: Soleil et passages nuageux
Réveil un peu ankylosé, après cette nuit un peu rigide.
Toutefois nous nous somme donnés le temps d’une bonne nuit et les muffins du petit déjeuner, bien que dans un sale état, sont appréciés.
Un cerf mulet vient même faire son petit tour quotidien dans le camping alors que nous finissons de replier nos tentes. Ce petit cerf, pas farouche, fera le bonheur des photographes et jeunes gens.
Nous décidons ensuite de monter aux « toboggans falls », situées, en théorie, à 1h du camping.
Nous laissons donc nos sacs dans les casiers anti-ours et attaquons la montée vers les chutes.
Nous arrivons rapidement à un petit cayon en pente raide formé par le torrent ainsi qu’à une dalle de rocher d’une centaine de mètres sur laquelle glisse et rebondit le torrent.
C’est assez joli et nous allons d’ailleurs marcher sur la dalle pour être au plus près du phénomène tout en continuant à monter vers les chutes promises.
Après de multiples bassins et petit toboggans, nous finissons par arriver à une intersection nous indiquant que les chutes sont derrières nous, c’était donc la grande dalle que nous avons atteint en 20mn…
Qu’à cela ne tienne, nous décidons de poursuivre notre ascension vers la « small cave ».
Ca grimpe raide et nous gagnons rapidement de l’altitude. Au bout d’une heure environ nous débouchons au dessus des pins et apercevons la cavité en question. Bien que large, l’entrée est visiblement basse, telle une faille horizontale. J'insiste pour parier que je peux y rentrer debout sans me baisser et pour la peine je paries une baignade dans un lac. Pari tenu ! Le verdict tombe quelques minutes plus tard, même avec un casque, il n’est pas envisageable de rentrer debout dans la cavité même pour moi…
Par la suite, on peut se tenir debout dans un espace d’un 15 à 20 mètres de long. Cette cavité n’ayant que peu d’intérêt, nous redescendons tout en profitant de la vue sur le lac Berg, le glacier et la partie du mont Robson qui n’est pas perdue dans les nuages. C’est superbe ! Nous retrouvons nos sacs et commençons notre descente de 21km (en plus des 4 de notre petite escapade).
Le vent souffle assez fort au niveau du lac et sur la plaine de cailloux qui le précède.
En passant au niveau des « emperors falls », Adrien et Mathier bravent le brumisateur géant pour aller découvrir l’autre côté des chutes et comprendre quel phénomène fait que le torrent ne coule pas dans le fond de vallon mais plutôt sur une « rampe » à flanc.
Les ponchos ne permettent malheureusement pas de protéger ni les bas de pantalons ni les chaussures et il reviendront trempés, les pieds flottants dans les chaussures de marche.
Le retour à la voiture est apprécié et les douches chaudes tant attendues se rapprochent… Cependant un petit arrêt au centre d’information nous apprend que la pluie est probable cette nuit et il nous faut donc installer la bâche avant toute chose. Nous commençons à être rodé mais comme d’habitude une fois que la bâche est installée la pluie ne pointe pas le bout de son nez.
Enfin nous pouvons tout de même profiter de la douche brûlante, d’un bon plat de pâtes et d’un matelas bien gonflé (enfin pour la plus part d’entre nous…).